Dans ce troisième épisode du « Son Des Territoires », Victor Delage, fondateur de l’Institut Terram, reçoit Benjamin Boutin, auteur de l’étude Francophonie des territoires : ancrage local, rayonnement international.
Ensemble, ils explorent un sujet à la fois vaste et profondément ancré dans nos réalités locales : la Francophonie des territoires. Rassemblant 321 millions de citoyens sur les cinq continents, la Francophonie s’étend à l’échelle internationale, mais elle se vit aussi au quotidien dans nos villes, quartiers et régions, aussi bien en métropole qu’en Outre-mer. En France, où s’est tenu en octobre 2024 le XIXe Sommet de la Francophonie, un écosystème dynamique s’emploie à promouvoir la langue française et ses cultures, avec un impact direct sur la cohésion sociale, l’éducation, l’attractivité culturelle et touristique, ainsi que sur la solidarité au sein des territoires.
Benjamin Boutin et Victor Delage examinent comment la Francophonie peut constituer un véritable atout pour dynamiser nos collectivités. Ils abordent aussi le rôle des acteurs privés dans cette Francophonie de proximité, ainsi que les projets culturels, éducatifs et sociaux qui animent nos territoires, et surtout, les liens qu’ils créent entre les individus. Pour conclure, ils discutent des défis et des belles opportunités que cette Francophonie locale représente pour faire rayonner nos territoires à l’échelle internationale.
Selon Benjamin Boutin, la Francophonie est mobilisatrice sur nos territoires : des réseaux se mettent en place, des créations artistiques attirent le public et contribuent à l’animation de la vie locale, à l’ouverture internationale mais aussi au développement économique de nos territoires. Dans un monde de plus en plus interconnecté, la langue française agit comme un pont entre les peuples, facilitant les coopérations et renforçant la solidarité dans un dialogue constant et enrichissant entre l’international et le local. Ce constat est valable aussi bien en métropole qu’en Outre-mer, où le français joue un rôle de langue de contact entre collectivités.
Benjamin Boutin revient également sur le phénomène des emprunts à l’anglais, particulièrement en vogue dans les écoles de commerce, les agences de communication et les start-ups, et qui soulève de nombreuses questions. Pourquoi renier ainsi notre langue et son authenticité ? Pourtant, le français incarne un imaginaire riche et un romantisme qui participent à l’attractivité de nos territoires. Dans un monde où notre langue reste un symbole d’élégance et d’innovation, il est malheureux de croire que le franglais aurait une performativité supérieure.
Benjamin Boutin, Francophonie des territoires : ancrage local, rayonnement international, Institut Terram, septembre 2024.