La souffrance des jeunes ruraux face à l’obligation de la voiture

La voiture coûte cher aux jeunes ruraux. Une étude pointe les dépenses en argent et en temps que consacrent ces derniers pour accéder à la mobilité. Ils se plaignent de ces éléments, qui ont des répercussions sur leur vie quotidienne.

Les déplacements en voiture coûtent cher et cela se ressent pour les jeunes habitants de 15 à 29 ans des zones rurales du pays. En témoigne une étude publiée ce jeudi 23 mai, par l’Institut Terram et Chemins d’avenirs.

Le budget mensuel pour une voiture individuelle pour les jeunes ruraux est effectivement de 461 euros. Ceci sur un coût global des transports de 528 euros. Or, cela n’est que de 307 euros pour les jeunes habitants des zones urbaines.

Et cela a, naturellement, un impact sur la vie des citoyens. Ainsi, plus de la moitié (57%) des jeunes des zones rurales très peu denses doit renoncer à certaines pratiques à cause de contraintes de déplacement. Il s’agit notamment de ne pas réaliser certaines activités culturelles. Or, du côté des jeunes urbains, ce taux tombe à 40%.

Les jeunes ruraux très dépendants de la voiture

Naturellement, les jeunes ruraux sont très dépendants de la voiture. La faute à l’absence de transports en commun efficaces. Un problème souligné dans l’étude. 53% des sondés s’estiment “mal desservis” pour le bus, contre 62% pour le train. Or, du côté des urbains, cela n’est que de 14% et de 24%.

Les temps de transport sont naturellement allongés. Les plus de 18 ans des communes rurales passent en moyenne 2h37 chaque jour dans les transports. Les urbains sont, eux, à 1h55. Ce qui empiète d’autant plus sur la vie personnelle et sur la professionnelle. Ainsi, 38% des jeunes ruraux ont déjà renoncé à un entretien d’embauche à cause de difficultés de déplacement.