La responsabilité territoriale des entreprises (RTE) : valoriser l’impact local

Originellement volontaire, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) visait à répondre aux critiques du capitalisme en assignant aux entreprises des objectifs au-delà du profit. Elle a progressivement imposé des obligations légales, notamment en matière de reporting extra-financier, touchant d’abord les grandes entreprises avant de s’étendre aux plus petites. Inscrite dans le Pacte vert européen, la CSRD illustre cette évolution. Paradoxalement, l’UE renforce ces contraintes tout en ouvrant ses marchés à la concurrence. En réponse, la responsabilité territoriale des entreprises (RTE) émerge, valorisant l’ancrage local et impliquant les acteurs publics. Contrairement à la RSE, la RTE adapte les stratégies aux réalités locales, un levier que la France devrait exploiter pour sa compétitivité.

(Re)mettre Walincourt sur la carte

La parution récente du film « En fanfare » et son succès constituent l’un des symptômes du regain d’intérêt pour la province mais il éclaire également les transformations que le pays a connues au cours des dernières décennies. À travers l’opposition des deux personnages principaux, le film renvoie au clivage entre les « Somewhere », profondément ancrés dans leurs territoires, et les « Anywhere », ces élites mobiles et mondialisées. L’étude s’intéresse également à l’impact de la désindustrialisation et à la transformation de l’identité ouvrière, tout en soulignant l’influence croissante de l’américanisation sur la culture populaire. Cette autonomisation de la France périphérique n’est pas que culturelle, elle concerne aussi les modes de vie et les choix électoraux, qui s’opposent en tout point aux consignes émanant de la France d’en haut. La congruence de cette autonomisation culturelle et électorale traduit une sécession politique croissante.
Les ruraux face aux déchets sauvages : principes, pratiques, attentes

Les ruraux face aux déchets sauvages : principes, pratiques, attentes

Cette étude explore pour la première fois le rapport des ruraux vis-à-vis des déchets sauvages. Les données récoltées mettent en lumière une dissonance entre principes et pratiques : si les habitants des campagnes, en première ligne face aux bouleversements environnementaux, affichent un profond respect pour leur cadre de vie et condamnent fermement les incivilités liées à l’abandon de déchets, une proportion non négligeable continue à pratiquer le littering. L’étude s’intéresse également aux attentes des habitants en matière de solutions. L’enquête a été administrée par Opinion Way et menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 082 résidents ruraux français âgés de 18 ans et plus.

L’imaginaire territorial des marques

La référence au local, au terroir et à l’ancrage territorial des marques est devenue incontournable dans la publicité, quel que soit le secteur d’activité, si bien que les marques sont devenues l’une des principales instances de sécrétion d’imaginaires territoriaux. Cette étude explore les effets sociopolitiques de ces représentations, qui vont bien au-delà du simple objectif commercial. En recyclant des imaginaires déjà existants, la plupart des grandes marques, notamment étrangères, nous enferment dans des représentations figées, nous emprisonnant dans des « images atemporelles » qui empêchent de voir ce qui change. En cela, l’imaginaire territorial des marques est conservateur.

Francophonie des territoires : ancrage local, rayonnement international

La Francophonie se construit à l’échelle interétatique mais aussi dans les collectivités territoriales. En France, le siège des grandes institutions francophones se trouve dans la capitale mais cette étude invite à décentrer le regard vers les régions de l’Hexagone et d’Outre-mer où des personnalités, des associations et des institutions font vivre une « Francophonie des territoires ». Celle-ci n’est que rarement abordée par les politiques, les médias ou les programmes scolaires, alors même qu’elle sert nos intérêts fondamentaux d’accès à la culture, de cohésion, d’attractivité ou encore d’intégration républicaine.
Comprendre la géographie du vote RN en 2024

Comprendre la géographie du vote RN en 2024

L’année 2024 a été marquée par une poussée sans précédent du vote en faveur du Rassemblement national (RN). En nombre d’électeurs comme en nombre de députés – à Paris et à Bruxelles –, le RN est le premier parti de France. Ce chamboulement appelle à une radiographie territoriale du vote RN qui sous-tend cette montée en puissance et à un examen des implications pour l’avenir de notre système politique. La persistance de fortes disparités du vote RN selon, d’une part, les régions et les territoires, et, d’autre part, la taille de la commune soulève des questions importantes.
Très petites entreprises : une force économique pour le développement des territoires

Très petites entreprises : une force économique pour le développement des territoires

Consacrée à la place des très petites entreprises (TPE) dans l’économie française, cette étude mesure leur « part de marché » dans le parc des entreprises et l’emploi salarié privé, mais aussi leur rôle dans les processus de recomposition des tissus productifs. Proposant un regard géographique, elle montre qu’elles contribuent à la création d’emplois dans la plupart des territoires français et jouent un rôle amortisseur des chocs dans les économies locales en contribuant à l’aménagement du territoire. Leur part dans l’emploi local est deux fois plus élevée dans les espaces de faible densité (petites villes, ruralités) que dans les grandes agglomérations.
Promouvoir la coopération transfrontalière pour une intégration européenne efficace

Promouvoir la coopération transfrontalière pour une intégration européenne efficace

Commencée au début des années 1980 sous les auspices du Conseil de l’Europe, la marche vers la coopération transfrontalière s’est appuyée sur des structures juridiques facilitant la coopération entre collectivités territoriales de deux ou de plusieurs États. Mais, au-delà du cocktail innovant de droit national, de droit conventionnel classique et de droit de l’Union européenne qui caractérise la coopération transfrontalière, les États membres gardent la responsabilité et la capacité de trouver les solutions adéquates aux difficultés du quotidien qu’affrontent leurs citoyens frontaliers en matière d’accès aux structures de santé, aux marchés du travail ou d’utilisation des modes de transport les plus commodes.

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L’Institut Terram est une association de loi 1901 d’intérêt général à but non lucratif. L’appui des entreprises et des particuliers joue un rôle essentiel dans le développement de ses activités, en particulier dans la production et la diffusion de réflexions innovantes pour les territoires.